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Le CRITT Horticole élargit ses horizons

CRITT horticole MontilVégétalisation des espaces publics, écologie urbaine, aménagements paysagers… En totale complémentarité avec les missions de recherche et d’innovation du CRITT Horticole de Rochefort, l’arrivée de Christophe Montil au sein de la structure apporte de nouvelles compétences.

Quel a été votre parcours avant d’intégrer le CRITT Horticole ?

Christophe Montil : Après une formation d’ingénieur paysagiste à l’école d’Angers, j’ai travaillé avec Alain Sauvé avec lequel je me suis associé au sein de la société Geniplant. C’était un bureau d’études dédié au patrimoine végétal, au milieu naturel et urbain et à la lutte contre l’érosion. Cette aventure s’est poursuivie de 1999 à 2019, date à laquelle Alain Sauvé a pris sa retraite. Collaborant déjà avec le CRITT Horticole de Rochefort, j’ai souhaité alors rejoindre cette structure et y apporter de nouvelles expertises.

Le métier de paysagiste n’est pas forcément très connu. Pouvez-vous nous l’expliquer ?

C.M. En effet, nous sommes parfois associés à des jardiniers alors que cela n’a rien à voir ! Le paysagiste est à la croisée de nombreuses problématiques, surtout lorsqu’il intervient en milieu urbain. Avant de concevoir des aménagements, il va s’intéresser plus largement au fonctionnement du territoire, aux déplacements, aux modes de vie, aux évolutions sociologiques, en accord avec les dispositifs réglementaires bien sûr, comme les PLU. Nous travaillons sur différentes échelles, du quartier à la région.

Avez-vous des exemples de réalisation ?

C.M. Le métier est très varié. Cela va de l’étude d’impact pour l’implantation d’un parc éolien à un aménagement paysager pour un centre-ville ou une zone commerciale. Dans ce dernier cas, les zones végétalisées peuvent jouer un rôle écologique de premier plan. Près d’une grande surface, il y a toujours un parking avec potentiellement des présences d’hydrocarbures. Autrefois, on imperméabilisait et on canalisait ces eaux usées dans des tuyaux, ce qui accélérait leur ruissellement. Grâce à notre expertise paysagère, nous préconisons l’installation de noues végétalisées qui ralentissent l’eau, diffusent et traitent la pollution tout en créant un fil conducteur paysager et écologique très fort.

Travaillez-vous seul ?

C.M. Pour prendre en compte toutes les problématiques d’un environnement, surtout lorsque nous répondons à un appel d’offres pour une collectivité, nous formons des équipes pluridisciplinaires comportant des architectes, des urbanistes, des bureaux d’études techniques pour ce qui est voirie par exemple. Cette mixité est toujours très intéressante.

Justement comment pouvez-vous collaborer avec vos collègues du CRITT Horticole ?

C.M. Il y a de belles synergies à construire dans le domaine de l’architecture urbaine. Ce sont des projets qui nécessitent une approche transversale et la création de passerelles entre le monde du paysage et celui de l’horticulture. L’enjeu actuel est de ramener le végétal dans la ville et d’améliorer le cadre de vie des habitants, tout en prenant en compte les contraintes d’entretien. Sans produit phyto par exemple, comment désherber ? Comment lutter contre les îlots de chaleur ou adapter les plantations au changement climatique ?

Grâce au centre d’innovation du CRITT Horticole, il sera peut-être possible de s’emparer de ces nouveaux enjeux urbains et de gestion des espaces par le biais d’expérimentations sur le végétal et les substrats. Des essais ont déjà été menés dans ce domaine notamment dans le cadre de projets de végétalisation des postes électriques RTE.

Ici, au CRITT, nous sommes outillés pour réaliser des tests et avancer sur tous ces sujets. C’est une vraie richesse, qui n’existe pas ailleurs et une ouverture pour nous tous !